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Quels sont les avantages pour les femmes de participer à la vie politique?

It's not that women are better; it's that balance is better

« Le but d’une femme durant sa vie est tout juste le même que celui d’un homme durant sa vie : contribuer le mieux possible à la génération au cours de laquelle elle vit [trad.]. » Louise McKinney, politicienne provinciale et activiste des droits des femmes, première femme assermentée à l’Assemblée législative de l’Alberta et première femme élue à une assemblée législative au Canada.

Les femmes peuvent contribuer infiniment à la vie politique. Voici des raisons pour lesquelles les femmes devraient être incluses.

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  1. Des attitudes et des perspectives différentes – Les attitudes diffèrent selon le sexe. Des études distinctes au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis révèlent que les politiciennes (à l’instar des femmes en général) se soucient plus des enjeux sociaux, comme la santé, l’éducation et la pauvreté, que leurs collègues masculins. À l’inverse, les politiciens masculins ont tendance à se soucier davantage de l’économie, des questions militaires et des affaires extérieures. Tous ces sujets ont de l’importance et aucun ne devrait être négligé.

  2. Des expériences différentes de la vie – Les hommes et les femmes (et tous les gens!) possèdent des expériences uniques, propres à eux, desquelles le gouvernement devrait puiser et qu’il devrait évoquer

« Les différentes expériences de la vie vous font voir les choses différemment. Si vous n’êtes pas un parent, vous ne pensez pas comme un parent. Vous pourriez par conséquent ne pas être en mesure de voir les problèmes inhérents à un plan visant les garderies, par exemple, qu’un parent n’aurait aucun mal à déceler [trad.]. » Aloma Jardine, Times & Transcript, 12 septembre 2006

Les femmes ne constituent toutefois pas non plus un groupe homogène. Elles peuvent être jeunes, âgées, d’âge moyen; elles peuvent habiter dans des régions rurales et des centres urbains; elles peuvent avoir des enfants ou ne pas en avoir; et ainsi de suite... Les femmes élues à des postes politiques ne placent pas toutes les questions intéressant les femmes (par exemple la garde des enfants, les services aux aînés, la santé de la reproduction, la pauvreté, etc.) au centre de leurs préoccupations. Chaque femme vit des expériences et a des priorités uniques, mais la représentation des femmes constitue un facteur crucial pour le développement de démocraties inclusives, réceptives et transparentes.

​     3.  Des styles différents de leadership Les recherches révèlent que les styles de leadership et de résolution des conflits des femmes incarnent des idéaux démocratiques. Les femmes ont tendance à moins s’appuyer sur une structure hiérarchique dans leur travail et à adopter une approche faisant plus appel à la participation et à la collaboration que leurs collègues masculins.

 

De plus, comme les dirigeantes négocient généralement plus longtemps que les hommes pour prendre des décisions militaires, l’échiquier mondial changera lorsque la moitié de nos dirigeants seront des femmes. Ces dernières croient profondément à la consolidation de la paix et à la reconstruction après les conflits. Les femmes souffrent de façon disproportionnée durant les conflits armés, et elles défendent souvent avec beaucoup d’ardeur la stabilisation, la reconstruction et la prévention de nouveaux conflits. (Institute for Inclusive Security, 2009)

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Les femmes sont par ailleurs plus susceptibles de collaborer avec les autres partis, même au sein des environnements hautement partisans.

Le parti conservateur sous la direction de Rona Ambrose a appuyé en 2015 le plan du gouvernement libéral de mener une enquête publique sur le nombre élevé de femmes autochtones assassinées et disparues.

 

« J’ai toujours affirmé que nous avons besoin d’action plutôt que d’autres rapports. Si le gouvernement libéral veut mener une enquête et qu’il pense qu’il s’agit de quelque chose d’important à faire, je l’appuierai [trad.], » avait déclaré Mme Ambrose..

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La ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, (à gauche) et l’ancienne chef conservatrice par intérim Rona Ambrose (à droite).

​     4.   Une démocratie plus efficace  – La démocratie sera inefficace et deviendra un objet de mépris si elle ne s’efforce pas d’assurer une représentation équitable. Ne pas élire de femmes viole les principes de base de l’équité essentielle à une démocratie réellement représentative. La démocratie ne peut pas éviter de tenir compte des sexes : elle doit inclure les points de vue de toutes les personnes concernées. La représentation inégale des femmes enfreint de plus des conventions internationales qui lient la province. Autrement dit, « une démocratie n’est pas une démocratie sans femmes ».

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Les femmes représentent la moitié de la population, la moitié de la main-d’œuvre et plus de la moitié des personnes qui vivent dans la pauvreté. Je pense que c’est clair [trad.]. »  Elsie Hambrook, présidente, Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick

​     5Plus réceptives aux préoccupations des contribuables – Des recherches révèlent que les législatrices voient généralement les « dossiers touchant les femmes sous un angle plus large comme des enjeux sociaux, possiblement en raison du rôle que les femmes ont traditionnellement joué comme mères et dispensatrices de soins dans leurs milieux, et qu’un nombre accru de femmes voient le gouvernement comme un outil pouvant aider à servir les groupes sous-représentés ou minoritaires. Les législatrices ont en conséquence souvent été perçues comme des intervenantes plus sensibles aux préoccupations communautaires et plus réceptives aux besoins des contribuables. (NDI)

 

Les dossiers qui affectent principalement les femmes, à savoir les questions de santé et de reproduction, l’égalité hommes-femmes, les politiques visant la garde des enfants, la pauvreté, etc., constitueront d’éternels parents pauvres si les femmes sont absentes.

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     6.  Moins de corruption – La participation des femmes encourage la confiance des citoyens à l’égard de la démocratie. Partout dans le monde, les politiciennes sont souvent perçues comme des personnes plus honnêtes et plus réceptives que leurs homologues masculins. Selon la Banque mondiale, les gouvernements comptant plus de législatrices sont plus productifs. Le Forum économique mondial croit qu’un nombre accru de femmes aux échelons supérieurs est « essentiel » pour trouver des solutions à la tourmente économique. « Les parlements nationaux dotés du plus grand nombre de femmes ont les plus faibles niveaux de corruption [trad.]. » (NDI)

« Je crois que les femmes offrent un équilibre, une société plus bienveillante, une approche d’équipe plus cohésive. Je pense que les femmes comprennent les besoins de la société et embrassent les réalités de la vie de façon plus pratique. Je ne crois pas que les femmes vont en politique pour jouir de pouvoir. Elles se lancent en politique pour améliorer la situation, apporter une contribution, planifier l’avenir et léguer quelque chose à nos enfants [trad.]. » Susan Thompson, maire de Winnipeg, 1992-1998

La participation des femmes est cruciale – et il est essentiel de reconnaître que les femmes ne représentent pas un groupe homogène. Selon qu’elles sont jeunes ou âgées, très ou peu éduquées, ou qu’elles habitent dans un milieu rural ou urbain, elles ont des expériences très différentes de la vie qui aboutissent à des priorités et des besoins différents. De plus, les femmes élues au sein d’un gouvernement ne placent pas tous les dossiers intéressant les femmes au centre de leurs préoccupations, mais la représentation des femmes demeure un facteur capital pour le développement de démocraties inclusives, réceptives et transparentes

Des études effectuées par le Centre de recherche et d’information sur le Canada révèlent que 90 % des Canadiens souhaitent voir un nombre accru de femmes élues. Les Canadiens élisent des femmes lorsqu’ils ont un tel choix.

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